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La grande garabagne

Rafraichis aussi le sol nu

Lieder de Hanns Eisler

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Juliette de Massy, soprano

Fabrice Foison, ténor

Laure Balteaux, violoncelle

Bogdan Nesterenko, accordéon

Patrick Condé, comédien

A propos

 

DOSSIER DE PRESSE 

 

Ces artistes se rassemblent autour de l’oeuvre trop peu connue en France de Hanns Eisler, compositeur allemand de l’entre-deux-guerres, et en particulier de ses lieder sur des poèmes de Brecht, Goethe ou encore Hölderlin.

Miniatures  écrites en exil à Hollywood ou lieder plus sombres de la fin de sa vie, Eisler a toujours pensé la musique comme intrinsèquement liée la société dans laquelle elle naît. Il déclarait que la catastrophe commence quand on sépare la musique en deux catégories : la musique légère et la musique sérieuse , ou encore musique profane et musique sacrée. Il voyait un enjeu majeur à ne plus hiérarchiser les genres dans leur exclusion réciproque, les inclure plutôt dans une recomposition d’un monde où la plus petite ritournelle des rues, voisine en intensité, avec celle des grandes compositions dites de musique savante  .

Aujourd’hui plus que jamais, il nous semble primordial de suivre cette voie et de partager le plaisir d’interpréter cette musique magnifique.

 

Ce répertoire très accessible, conçu pour tous et tout particulièrement à destination des publics populaires, reste pourtant peu connu. Eisler souhaitait voir sa musique interprétée au plus près de chacun, livrée au coeur de la vie, dans des intimités fortes qui remettent en question la barrière entre le public et les interprètes ; Eisler souhaitait que la poésie soit chantée dans des lieux où musique et vie soient mêlées pour qu’elle suscite échanges et rencontres.

C’est bien encore notre intention aujourd’hui. C’est pourquoi ce récital peut être donné  en extérieur ou dans l’intimité d’une salle de musée, au coeur d’une chapelle ou dans le hall d’entrée d’un théâtre…

 

Et pour rencontrer aussi simplement que possible le public, nous proposons des guet-apens, comme des préliminaires au spectacle lancés à l’angle d’une rue, sur la place d’un marché, sur le parvis d’un musée. On comprend mieux pourquoi, plutôt que d’interpréter ces lieder dans leur forme originale - pour voix et piano, nous avons choisi d’arranger la partie instrumentale pour violoncelle et accordéon. Tout en s’accordant magnifiquement avec la voix, ces deux instruments, par leur souplesse et leur mobilité, nous permettent de jouer librement, presque partout où nous l’entendons. Pour des raisons très proches, nous avons maintenu l’interprétation de ces lieder en allemand, dans la langue originale où Eisler pouvait lui-même si bien les dire et les parler/chanter. Et nous donnons à entendre des fragments traduits par la voix d’un comédien comme une rhapsodie forte et marquante.

Ainsi, celui qui écoute et regarde peut retrouver la force du poème original de cette oeuvre sublime.

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